- prêle
-
• 1539; altér. de asprele (XIIIe); lat. pop. °asperella, de asper « âpre »♦ Plante cryptogame vasculaire (équisétinées), à tige creuse et à épis terminaux, qui croît dans des endroits humides, appelée aussi queue-de-cheval, queue-de-rat. « Les joncs, les prèles, depuis deux jours inclinés par sa force [du ruisseau] se redressaient » (Genevoix).prèle ou prêlen. f. Ptéridophyte (genre Equisetum) des lieux humides, à rhizome traçant, à longues tiges creuses portant des verticilles de feuilles filiformes.⇒PRÊLE, PRÈLE, subst. fém.BOT. Plante type de la famille des Équisétacées, à tiges simples ou munies de rameaux grêles, à petites feuilles écailleuses, disposées en collerette sur des noeuds à intervalles réguliers, à sporanges groupés en épi terminal et dont certaines espèces sont utilisées pour leurs propriétés astringentes, hémostatiques et diurétiques. Prêle des bois, des champs, des fleuves, des marais, des prés; prêle d'hiver. Les prêles avaient de grosses tiges cannelées et creuses (...), véritables colonnes portant des collerettes étagées de feuilles et de rameaux (BOULE, Conf. géol., 1907, p.72). Voici les Prêles (...). Au début du printemps, apparaissent les tiges fertiles, porteuses d'épis. Des feuilles réduites à des écailles brunâtres les engainent étroitement, formant une série de verticilles superposés (...). Plus tard se forment des tiges vertes, plus ramifiées, au toucher raide dû à des incrustations de fins cristaux de silice. Ces tiges ne jouent aucun rôle dans la reproduction (...). À l'inverse, les tiges fertiles sont brunes (J.-M. PELT, Évolution et sexualité des plantes, Paris, Horizons de France, 1970, p.55).— P. méton., TECHNOL. Tige de prêle fortement rugueuse, utilisée pour polir le bois, les métaux. Vient ensuite le polissage proprement dit au papier de verre puis à la prêle et au tripoli (VIAUX, Meuble Fr., 1962, p.20).REM. Prêler, verbe trans., technol. Frotter, polir avec de la prêle. On encolle et on apprête le bois (...); puis on dégraisse et on prêle le bois (VIAUX, Meuble Fr., 1962, p.22).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1762, 1798: prêle; 1835: prêle, presle (id. ds LITTRÉ); 1878: prèle, presle, prêle; 1935: prèle (id. ds Lar. Lang. fr. et ROB. 1985). Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p.210: prèle. Étymol. et Hist. 1539 prelé (EST. ds DG); 1549 prele (EST.). Issu, par mécoupure, de l'a. fr. [l'] asprele, de même sens, (XIIes. Glossaire de Tours, p.331 ds T.-L.), du lat. vulg. asperella, subst. fém., dér. de asper (v. âpre), en raison du toucher rugueux de la tige de cette plante; cf., dér. du même adj., le lat. asperugo, nom de plante «râpette, grateron» (Pline, v. ANDRÉ Bot.).
prêle ou prèle [pʀɛl] n. f.ÉTYM. 1539; altér. d'asprele (XIIIe); lat. vulg. asperella; de asper « âpre », la tige noueuse de la plante ayant servi à récurer.❖♦ Plante cryptogame vasculaire (Équisétinées), formant à elle seule la famille des Équisétacées, à tige creuse et à épi terminal, qui croît sur les terrains siliceux et humides (→ Dru, cit. 3; fontaine, cit. 8). Syn. : queue-de-cheval, queue-de-rat.0 Les joncs, les prèles, depuis deux jours inclinés par sa force (du ruisseau), se redressaient avec des froissements insensibles (…)M. Genevoix, Raboliot, I, I.REM. On écrit parfois presle.
Encyclopédie Universelle. 2012.